Le Sénégal, terre de migrations

Peu après son accession au pouvoir en mars 2024, le président Diomaye Faye, déjà perçu comme une figure de proue du panafricanisme, s’est rapidement retrouvé en position de médiateur entre la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) et l’AES (Alliance des États du Sahel), regroupant le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Ces trois pays, qui avaient annoncé leur retrait de la CEDEAO en janvier 2023, reprochent à l’organisation d’être « instrumentalisée » par la France.
Dans ce contexte, le chef de l’État sénégalais affirme sa volonté d’établir des relations équilibrées et fondées sur le respect mutuel avec ses principaux partenaires économiques, notamment la France, les États-Unis et la Chine. Ce virage diplomatique, amorcé avec l’arrivée au pouvoir de Faye, suscite un espoir considérable au sein de la population sénégalaise.
Toutefois, reste à savoir si les stratégies du gouvernement, en particulier face aux défis migratoires, permettront d’impulser des transformations profondes dans les dynamiques sociales et économiques du pays. Ce dossier se penchera ainsi sur les origines et les causes des mouvements migratoires au Sénégal afin d’analyser leur impact, tant sur la politique nationale que sur les relations internationales du pays.