Les médias libres : un levier structurant de la démocratie et de la citoyenneté
Sommaire du dossier
- Introduction
- Le droit à la communication par tous et pour tous
- Médias citoyens : un enjeu social et démocratique majeur
- Entre risques de fermeture et menaces de poursuites judiciaires, les nouvelles radios tunisiennes acculées
- Revolução de Jasmim : a comunicação em rede nos levantes populares da Tunísia
- Julian Assange et la surveillance de masse
- La radio dans la ligne de mire
- Inter-American Commission on Human Rights Reviews Freedom of Speech in Guatemala
- Au Venezuela, la marche vers la démocratisation des médias
- La Europa del sur y América Latina, unidos por el P2P
- Que sont devenues les radios communautaires, alternatives et populaires ?
- Argentine : le gouvernement affronte le plus grand groupe de médias du pays
- L’indépendance des médias et la nouvelle Constitution de la Tunisie
Julian Assange et la surveillance de masse
Cet article a été publié il y a plus de dix ans, certaines informations qu'il contient sont susceptibles d'être incomplètes/obsolètes.
Depuis sept mois, Julian Assange vit reclus à l’intérieur de l’ambassade de l’Equateur à Londres. La figure emblématique de « l’organisation médiatique à but non lucratif » WikiLeaks, fondée en 2007, a bénéficié de l’asile « diplomatique » du pays andin que préside Rafael Correa.
Julian Assange séjourne – ou campe pour être plus précis – dans une petite pièce d’un appartement victorien d’une centaine de mètres carrés occupé par la représentation diplomatique équatorienne dans le quartier de Knightsbridge. A deux pas du luxueux grand magasins Harrods, fournisseur officiel de la famille royale... L’exposition naturelle de la pièce à la lumière du jour a été condamnée pour ne pas l’offrir à la surveillance permanente de la police et des services britanniques postés autour du bâtiment. C’est dans un espace confiné d’environ 15 mètres carrés qu’il nous a reçu à la faveur d’une rencontre organisée le 6 décembre 2012 avec le dirigeant du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon.
Julian Assange ne peut mettre un pied hors les murs, sous peine de se voir immédiatement arrêté par les forces de l’ordre qui, mitraillette MP5 en bandoulière, stationnent jusque sur le pas de la porte d’entrée de l’appartement couvert par l’immunité diplomatique. Mais il peut néanmoins recevoir invités, journalistes, collaborateurs et « ambassadeurs » de WikiLeaks.