Bosnie : requiem pour la démocratie ?

Chronologie sur la Bosnie

, par AFPICL-BU HDL

Le territoire de la Bosnie-Herzégovine a été tour à tour illyrien, romain, hongrois, ottoman, austro-hongrois et yougoslave. Les invasions successives ont donné un caractère multiethnique à sa population : trois identités nationales ont émergé associées à trois religions : les Bosniaques musulman·es, les Croates catholiques et les Serbes orthodoxes. Pays enclavé et disposant de peu de ressources, il a connu un développement industriel sous le régime communiste. L’organisation des Jeux Olympiques d’hiver à Sarajevo en 1984 a marqué l’apogée de cette époque. Mais la guerre de 1992 à 1995, dont le but était le nettoyage ethnique, l’a dévasté et a profondément meurtri la population. Les contraintes institutionnelles de l’accord de paix conclu en 1995 ne facilitent pas aujourd’hui la gouvernance de la Bosnie-Herzégovine. Les divisions perdurent, les crises politiques et économiques se succèdent et il lui faut se réformer pour intégrer l’Union européenne. Les blocages politiques et les tensions actuelles font craindre un retour aux pires heures de son histoire.

Guerres contre le royaume de Macédoine grecque et l’Empire romain

Des tribus illyriennes de langues indo-européennes se sont installées sur les côtes nord et est de la mer Adriatique au début de l’âge de fer. L’Illyrie correspond aux territoires de la Slovénie, une partie de la Croatie, la Bosnie-Herzégovine, le Monténégro et une partie de la Serbie et de l’Albanie.

Du VIIe au IVe siècle av. J.-C. : Les Illyrien·nes du littoral sont colonisé·es par la Grèce. De nombreuses guerres opposent les rois illyriens aux rois macédoniens dont Alexandre le Grand. La piraterie illyrienne attire l’attention de Rome qui veut sécuriser la circulation des navires de commerce italiens dans l’Adriatique. Les troupes romaines débarquent en Illyrie.

Entre 229 et 168 av. J.-C. : Les guerres illyriennes : la République romaine conquiert le royaume d’Illyrie situé sur les côtes de la rive orientale de l’Adriatique qui devient une république romaine, Illyricum.

Fin du IVe siècle  : L’empire romain s’affaiblit de plus en plus face aux invasions successives pendant un siècle des Huns, des Wisigoths puis des Ostrogoths.

Arrivée des Slaves et domination hongroise

VI-VIIe siècle : Migrations des Slaves vers les Balkans, les populations slaves installées à l’ouest vont former les Croates sous influence romaine et catholique, celles installées à l’est vont devenir les Serbes sous influence byzantine et orthodoxe. Des princes slaves se succèdent au pouvoir jusqu’au début du XIIe siècle, moment où le territoire passe sous le contrôle de la Hongrie.

1136 : Béla II, roi de Hongrie, envahit la Bosnie.
1154-1377 : La Hongrie fait de la Bosnie un banat, État médiéval des Balkans, vassal du royaume de Hongrie.

1377-1463 : En 1377, le banat de Bosnie s’émancipe pour devenir un royaume indépendant qui va décliner jusqu’à l’invasion ottomane.

Domination ottomane

1386-1463 : La Turquie envahit le royaume de Bosnie. Elle termine sa conquête en 1463 et occupe le pays jusqu’en 1699. La Bosnie devient alors une subdivision administrative de l’Empire ottoman régie par la Turquie jusqu’en 1878. Conversion d’une partie des Slaves de Bosnie à l’islam.

1483  : L’Herzégovine est à son tour conquise par l’Empire ottoman.

1683-1699 : L’Empire ottoman en guerre avec l’Autriche échoue à conquérir Vienne. Il se retire, les armées autrichiennes avancent.

Domination austro-hongroise

1848 : Les Bosniaques participent au "Printemps des peuples" et revendiquent davantage de liberté et l’indépendance.

1876-1878 : Crise d’Orient. À la suite d’une famine, des révoltes éclatent en Herzégovine, s’étendent à la Bosnie et provoquent l’entrée en guerre de la Serbie et la guerre russo-turque. Les aspirations nationalistes et les prétentions territoriales de la Serbie et de la Croatie voisines envers la Bosnie se font jour.

1878 : Le Congrès de Berlin, au lendemain de la guerre russo-turque, place la Bosnie sous occupation et administration de l’Empire austro-hongrois, suscitant une résistance importante.

1908 : L’Autriche-Hongrie annexe la Bosnie-Herzégovine. Le nationalisme se développe.

1912-1913 : Guerres balkaniques. La Serbie, la Bulgarie et la Grèce s’allient contre la Turquie.

1914 : 28 juin : L’assassinat de l’archiduc d’Autriche François-Ferdinand à Sarajevo par un Serbe de Bosnie déclenche la Première Guerre mondiale.

1918 : Fin de la guerre, renversement de la monarchie austro-hongroise et proclamation du royaume serbe-croate-slovène créé par le traité de Genève sous la monarchie serbe d’Alexandre Karageorgévitch qui deviendra Alexandre 1er en 1921. La Bosnie-Herzégovine rejoint ce royaume.
1929 : Alexandre 1er transforme ce royaume en un État centralisé qui prend officiellement le nom de « Royaume de Yougoslavie » ce qui signifie « pays des Slaves du Sud ». Mais sa politique répressive irrite les diverses nationalités.
1934 : Des nationalistes croates et macédoniens assassinent le roi Alexandre 1er en visite officielle à Marseille. Un conseil de régence prend la suite en attendant la majorité de Pierre II, son fils.

La Yougoslavie de Tito

1937 : Tito est nommé secrétaire général du parti communiste yougoslave par Staline.
1941 : La Yougoslavie signe un pacte qui la lie aux puissances de l’Axe (Allemagne, Italie, Japon, etc.) ce qui provoque des manifestations et un coup d’État de généraux yougoslaves pour placer Pierre II, favorable aux alliés, sur le trône. En représailles, l’Allemagne envahit le pays qui capitule le 17 avril.

1942 : La Yougoslavie est occupée puis divisée en trois États (serbe, croate et monténégrin) par l’Allemagne. La Bosnie est attribuée à l’État croate gouvernée par le chef du mouvement ultranationaliste des Oustachis, responsables d’atrocités à l’encontre, entre autres, de la population serbe et juive de Bosnie-Herzégovine. Deux mouvements de résistance à l’Allemagne émergent : d’une part l’Armée yougoslave royale de la patrie, les Tchetniks de Draza Mihailovic, dont l’objectif est l’établissement d’une Grande Serbie par le nettoyage ethnique des non-Serbes des territoires et responsables de massacres de la population musulmane de la Bosnie, d’autre part le mouvement des partisans communistes de Tito. Les Yougoslaves s’entre-déchirent jusqu’à la fin de la guerre et la réconciliation rendue possible par Tito.
1943 : Création de l’État communiste autoproclamé Fédération démocratique de Yougoslavie à partir des territoires libérés par les partisans.
1945 : Fin de la Seconde Guerre mondiale, la Yougoslavie et l’Albanie sont les seuls pays d’Europe libérés par les résistances intérieures. Victoire des communistes aux premières élections. Tito devient chef du gouvernement provisoire.
1946 : La Yougoslavie devient une fédération comprenant six Républiques (Bosnie-Herzégovine, Croatie, Macédoine, Monténégro, Serbie, Slovénie) et deux régions autonomes (Kosovo et Vojvodine). La Bosnie a une Constitution et un statut de république indépendante. Trois peuples la composent : Serbes, Croates et musulman·es. Tito est un dirigeant autoritaire et sans pitié pour ses opposant·es.
1948 : Le Kominform (Bureau d’information des partis communistes et ouvriers) juge le communisme yougoslave du maréchal Tito éloigné de la vision soviétique et décide d’isoler la Yougoslavie de l’URSS. Tito rompt avec l’URSS de Staline.

1963 : Tito proclame la République fédérative socialiste de Yougoslavie.

1961 : À Belgrade, conférence du Mouvement des pays non-alignés dont Tito est l’un des pères fondateurs.
1974 : Nouvelle Constitution yougoslave : Tito accorde de larges compétences aux six républiques et aux deux régions autonomes. La Constitution confère une plus grande autonomie à la Bosnie par la décentralisation des pouvoirs gouvernementaux.
1980 : 4 mai : Mort du maréchal Tito. La République populaire fédérative de Yougoslavie est désormais gouvernée par une présidence collégiale assurée, à tour de rôle et pendant un an, par les représentant·es de chacune des six républiques et des deux provinces autonomes. Les difficultés économiques, les scandales financiers et les revendications ethniques exacerbent les tensions.

La montée des nationalismes

1987 : Slobodan Milosevic prend le contrôle de la Ligue des communistes de Serbie. Il veut rallier tou·tes les Serbes à la mythique création de la « Grande Serbie » (un État serbe qui réunirait tous les territoires et toutes les populations serbes) et ravive la flamme du nationalisme serbe lors d’un discours au Kosovo.

1989 : 6 décembre : Slobodan Milosevic est élu par l’Assemblée à la présidence de la Serbie.

1990 : Le Congrès de la Ligue des communistes yougoslaves est ajourné en raison du départ des délégué·es slovènes et croates. Ce sera le dernier. Les premières élections législatives en Bosnie-Herzégovine permettent aux partis nationalistes de se partager le pouvoir au sein d’une coalition gouvernementale.
Après l’adoption de la nouvelle Constitution serbe le 28 septembre 1990, Slobodan Milosevic est élu au suffrage universel au poste nouvellement créé de président de Serbie à la suite des élections pluripartites des 9 et 26 décembre 1990. Les mouvements nationalistes serbes s’amplifient. Les tensions ethniques affaiblissent la Bosnie-Herzégovine.

Les guerres civiles et l’épuration ethnique

1991 : juin : La Slovénie et la Croatie se séparent de la République fédérative socialiste de Yougoslavie, elles déclarent leur indépendance après des référendums. La minorité serbe de Croatie rejette le résultat du référendum et veut être rattachée à la République serbe. Les Serbes reçoivent le soutien de Belgrade qui les pousse à se révolter. Milosevic souhaite créer sa Grande Serbie et veut modifier par la force les frontières de la Croatie et de la Bosnie-Herzégovine sous prétexte de la présence de minorités serbes importantes dans ces deux pays. La guerre en Slovénie dure dix jours.

17 août : Début de la guerre de Croatie opposant la Croatie qui vient de proclamer son indépendance à l’armée populaire yougoslave (JNA) et à la marine militaire de la République fédérative socialiste de Yougoslavie. La JNA qui est composée à 70 % de Serbes se range du côté des Serbes ultra-nationalistes soutenu·es par Milosevic. Des opérations de « nettoyage ethnique » sont menées. À la fin de l’année, une grande partie de la Croatie est touchée par les combats et une partie de la population se réfugie dans les zones préservées.

18 novembre : La ville de Vukovar en Croatie est réduite en cendres par les forces serbes après des mois de siège.

1992 : 3 janvier : Nouvel accord de cessez-le-feu, le quinzième depuis le début des hostilités.
9 janvier : Création de la République serbe de Bosnie (Republika Srpska).
29 février - 1er mars  : La Bosnie-Herzégovine organise à son tour un référendum sur son indépendance : les populations bosniaque et croate votent pour ; les Serbes boycottent le référendum. La Bosnie-Herzégovine déclare son indépendance le 3 mars.

5 et 6 avril  : La Communauté européenne et les États-Unis reconnaissent l’indépendance de la Bosnie.
Les paramilitaires serbes se positionnent autour de Sarajevo. C’est le début du siège de Sarajevo qui va durer quarante-cinq mois et tuer 11 000 personnes et de la guerre civile entre les Serbes orthodoxes, les Croates catholiques et les Bosniaques musulmans.
L’armée de la République serbe commandée par le général bosno-serbe Ratko Mladic, surnommé le « boucher des Balkans », et des milices venues de Serbie, contrôlent près de 70 % de la Bosnie-Herzégovine en quelques mois. Elles commettent des exactions et toutes sortes d’atrocités à l’encontre des populations non serbes (viols collectifs, exécutions, camps de détention, etc.). Elles pratiquent un véritable « nettoyage ethnique ».
27 avril : Proclamation de la République fédérale de Yougoslavie.

30 mai : Le Conseil de sécurité de l’ONU impose un embargo sur les armes livrées à la Yougoslavie.

Juin : L’ONU élargit le mandat de la FORPRONU (Force de protection des Nations unies déployée en Croatie) à la Bosnie-Herzégovine pour veiller à la sécurité de l’aéroport de Sarajevo et permettre l’acheminement de l’aide humanitaire dans la ville.

Décembre : Radovan Karadzic devient le président de la République serbe (Serbes de Bosnie) et Slobodan Milosevic est réélu président de Serbie.

1993 : Les belligérants rejettent cinq plans de paix successifs dont le plan Vance-Owen qui propose une division de la Bosnie en cantons ethniques. Les Croates de Bosnie se retournent contre les Bosniaques dont iels étaient les allié·es jusqu’alors car iels veulent eux aussi profiter du découpage territorial de la Bosnie-Herzégovine. Cela donne lieu à des affrontements meurtriers.
L’OTAN (Organisation du Traité Atlantique Nord) impose une zone d’exclusion aérienne aux avions serbes au-dessus de la Bosnie. L’ONU désigne six zones de sécurité pour les civil·es bosniaques censé·es être protégé·es par les Casques bleus.

1994 : Les Nations Unies interdisent aux Bosniaques de se faire livrer des armes. Les Serbes sont aidé·es financièrement par le gouvernement yougoslave. Les Croates reçoivent l’aide de la République de Croatie.
Croates et Bosniaques signent un accord mettant fin à leur conflit. L’OTAN adresse un ultimatum aux Serbes pour retirer leur artillerie des zones protégées par l’ONU, notamment Sarajevo. Face à la persistance des bombardements serbes, l’OTAN lance des frappes sur des cibles stratégiques serbes, telles que des aéroports et dépôts d’armes.

1995 : 11 juillet-15 juillet : Massacre génocidaire de plus de 7 000 civil·es musulman·es à Srebrenica par les miliciens serbes sous les ordres du général Ratko Mladic.

Août : Frappes aériennes de l’OTAN contre les positions serbes. Les armées bosniaques et croates reprennent du terrain. Les États-Unis effectuent des opérations militaires contre les Serbes pour qu’iels acceptent un accord de paix.

Octobre : Signature d’un cessez-le-feu. Cette guerre a engendré de deux à trois millions de réfugié·es et plus de 200 000 personnes ont disparu ou sont mortes.

14 décembre : L’accord de paix négocié à Dayton (États-Unis) en novembre est ratifié à Paris par Slobodan Milosevic (président de la Yougoslavie), Franjo Tudjman (président de la Croatie) et Alija Izetbegovic (président de la Bosnie-et-Herzégovine).
L’accord instaure une nouvelle Constitution et un État de type fédéral : la Bosnie-Herzégovine, capitale Sarajevo, avec une partition en deux entités politiques : la Fédération de Bosnie-Herzégovine ou FBIH (représentant les territoires croate et musulman, soit 51 % du pays) et la Republika Srpska (ou République serbe de Bosnie) ou RS (soit 49 % du pays) et le district de Brcko, situé tout au nord. Le maintien de la paix est transféré de l’ONU à l’OTAN, avec le déploiement de l’IFOR (Implementation Force), une force de 60 000 soldats chargée d’appliquer les aspects militaires de l’accord. Mise en service du Bureau du Haut Représentant chargé de la mise en œuvre des aspects civils de l’accord de paix de Dayton. Puis élection des trois premiers membres du Conseil présidentiel de Bosnie-Herzégovine, Aliya Izetbegovic (membre bosniaque), Kircimir Zubak (membre croate), Momchilo Krayishnik (membre serbe).

1996 : Début des travaux du Tribunal pénal international de La Haye pour l’ex-Yougoslavie (TPIY). Cette juridiction internationale a été créée en 1993 par les Nations unies pour juger les personnes présumées responsables des crimes contre l’humanité commis dans l’ex-Yougoslavie (Bosnie-Herzégovine, Croatie, Kosovo) à partir de 1991. L’IFOR laisse place à la SFOR (Force de stabilisation de la paix).

1997 : Milosevic se fait élire président de la Fédération yougoslave.

1998 : 22 juin : Activation du mark convertible (KM), la monnaie de la Bosnie-Herzégovine.

1999 : Le TPIY annonce l’inculpation pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre de Slobodan Milosevic à l’encontre des civil·es albanais·es au Kosovo, premier chef d’État inculpé par la justice internationale.

2001 : 1er avril : arrestation de Slobodan Milosevic pour abus de pouvoir et malversations financières.
27 juin : signature d’un accord douanier prévoyant l’intégration de la Bosnie-Herzégovine dans une zone de libre-échange avec l’Albanie, la Bulgarie, la Croatie, la Macédoine et la République fédérale de Yougoslavie.
28 juin : Slobodan Milosevic est remis au TPIY. Il est successivement inculpé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité pour son rôle dans la guerre en Croatie (1991-1992), et de génocide pour sa responsabilité dans la guerre en Bosnie-Herzégovine (1992-1995). Les massacres et le nettoyage ethnique culminent avec le génocide de Srebrenica où des milliers de Bosniaques sont exécuté·es par les forces serbes, un crime reconnu plus tard par le TPIY et la Cour internationale de justice.
2002 : Ouverture à La Haye, le 12 février, du procès de Slobodan Milosevic devant le TPIY.
2003 : La République fédérale de Yougoslavie devient l’État de Serbie-et-Monténégro.
2002 : février : ouverture du procès de Milosevic.
Avril : la Bosnie-Herzégovine devient le 44e membre du Conseil de l’Europe.
Octobre : les élections consacrent la victoire des partis nationalistes.

Coopération régionale et perspective européenne

2003 : L’Union européenne prend le relais des Nations unies dans le cadre de la mission de réforme de la police qu’elle assurait depuis 1995. Le Sommet européen de Thessalonique affirme la « vocation » de tous les pays des Balkans à rejoindre l’Union une fois les critères d’adhésion remplis.

2006 : Mort de l’ex-président Slobodan Milosevic en prison mettant fin à son procès.
19 décembre : La Bosnie-Herzégovine signe avec l’Albanie, la Moldavie, le Monténégro, et la Serbie les Accords européens de libre-échange (CEFTA).

2011 : Ratification de l’Accord de stabilisation et d’association (ASA) avec l’Union européenne. Il permet à la Bosnie-Herzégovine de préparer son adhésion à l’UE en s’engageant à prendre des mesures concrètes pour mettre en œuvre les réformes politiques exigées. L’UE a proposé en 1999 un processus de stabilisation et d’association à tous les pays des Balkans occidentaux. L’ASA sera suspendu faute de réformes suffisantes, mais entrera en vigueur en juin 2015 sur décision de la Commission européenne.

Juillet : Arrestation à Belgrade de Radovan Karadzic, ancien chef politique des Serbes de Bosnie.

2009 : Début du procès de Radovan Karadzic.

2011 : Arrestation de Ratko Mladic en Serbie.

2014 : De terribles inondations « ravagent » la Bosnie-Herzégovine, la Croatie et la Serbie.

2016 : La Bosnie-Herzégovine dépose sa candidature à l’adhésion à l’Union européenne.

Blocages politiques

2021 : décembre : Crise politique en Bosnie : Milorad Dodik, l’élu serbe à la présidence tripartite de Bosnie-Herzégovine, annonce que la République serbe – l’une des deux entités du pays avec la Fédération croato-bosniaque – veut quitter la plupart des institutions bosniennes communes.

2022 : L’UE octroie formellement le statut de candidat à la Bosnie-Herzégovine. La Russie envahit l’Ukraine.

2025 : mars  : Milorad Dodik président de la République serbe de Bosnie est visé par un mandat d’arrêt international pour son refus d’appliquer les décisions prises par le Haut-représentant nommé par la communauté internationale chargé de faire respecter la paix. Sa posture ébranle l’édifice mis en place depuis les accords de Dayton il y a trente ans.