La dette : un frein au développement
Sommaire du dossier
- Introduction
- Qu’appelle-t-on la dette ? Quelques notions pour bien comprendre…
- Les mécanismes de la dette du Sud
- La gestion de la crise et ses conséquences socio-économiques
- Cette dette est odieuse et illégitime
- La crise des subprimes de 2007…
- Similitudes entre dette publique des Pays en développement et dette publique au Nord
- Mobilisations et résistances face à la dette
- Bibliographie sur la dette
- Sitographie sur la dette
- Outils pédagogiques sur la dette
- Les campagnes de mobilisation citoyenne contre la dette
Similitudes entre dette publique des Pays en développement et dette publique au Nord
Cet article a été publié il y a plus de dix ans, certaines informations qu'il contient sont susceptibles d'être incomplètes/obsolètes.
L’endettement des pays industrialisés est sans commune mesure avec l’endettement des pays en développement, en chiffres absolus comme en considérant une estimation relative de la dette extérieure totale rapportée au produit intérieur brut (PIB) : entre 13 et 22% pour l’Amérique latine, l’Asie de l’Est et du Sud - avec un "record" de 29 % pour le Pakistan… contre 100% pour les États-Unis et 979 % pour l’Irlande !
Cependant il est possible de mettre en parallèle les processus d’endettement respectifs.
Il faut tout d’abord souligner l’analogie entre la crise des subprimes à l’origine de la crise financière actuelle et la crise de la dette des pays en développement : dans les deux cas, l’incitation abusive au crédit aboutit au défaut de paiement et à la "crise". L’accroissement de la dette publique au Nord qui résulte aujourd’hui des erreurs des banquiers et des spéculateurs revêt également un caractère illégitime pour les peuples qui devront la rembourser. Au Nord comme au Sud, les États remboursent au détriment des populations.
Dans les deux cas de figure, l’endettement important est présenté comme un prétexte pour imposer des politiques d’austérité préconisée par le FMI, qui multiplie les prêts aux pays fortement endettés, et pour modifier les rapports sociaux au profit des détenteurs de capitaux. Des institutions financières internationales ou d’autres organismes multilatéraux para-publics deviennent des créanciers directs des États afin d’accompagner et de garantir les prêteurs privés.
Par son origine, comme dans son mécanisme et ses conséquences, la dette va ainsi à l’encontre des populations du Sud comme du Nord.