De la catastrophe du Rana Plaza à la loi française sur le devoir de vigilance des entreprises

Que pouvons nous faire ? (2025)

La catastrophe du Rana Plaza a fait prendre conscience à beaucoup que leurs choix d’achat ont un impact à l’autre bout du monde.

S’informer

Développer une sensibilité aux conditions de fabrication des produits (vêtements, objets de décoration, produits électroniques, denrées alimentaires...) revient à peser sur les entreprises.
Certaines ont tenu compte de l’évolution de cette clientèle écoresponsable et ont adopté des pratiques plus vertueuses dans leurs approvisionnements, qu’elles formalisent dans des chartes internes ou en adhérant à des labels. Ceux-ci peuvent aider aux choix de consommation mais ils se multiplient et certains sont peu pertinents. Par ailleurs, qui contrôle si ces entreprises respectent leurs engagements ?

Contrôler

Par nos choix nous disposons d’un pouvoir, mais faire le travail d’enquête et de suivi nécessite des moyens financiers, du temps de travail et des compétences. Or, ce travail d’information est effectué dans le cadre de la société civile par des organisations non gouvernementales (ONG) et des journalistes, s’appuyant parfois sur des syndicats. Nous pouvons soutenir les campagnes nationales ou internationales de plaidoyer et y participer.

© ActionAid France

Les associations de consommateurs, qui étaient surtout attentives aux prix et à la qualité des produits, deviennent plus sensibles aux conditions de travail, aux dimensions sociales et écologiques de la production. Par exemple, en France, une plainte a été déposée pour « pratiques commerciale trompeuses » par l’Union fédérale des consommateurs (UFC-Que Choisir) en 2021 contre Samsung et sa filiale française.

Changer

Nous pouvons changer nos comportements de consommation individuels et familiaux en étant moins sensibles à la mode et en favorisant les circuits courts, la production locale, le recyclage et l’économie circulaire. Plus libres face à l’influence de la publicité et de la fast fashion et maintenant de l’ultra fast fashion1, nous pouvons devenir « consomm’acteurs » ou « consomm’actrices.

© Péhel