Au Mexique, comment une épidémie du caféier a accéléré la déforestation
In THE CONVERSATION, CHORT, Isabelle ; ÖKTEM, Berk 21 mars 2024
Au Mexique, comme dans les régions tropicales, l’extension des zones agricoles pour la caféiculture et la cacaoculture est la première cause de déforestation, ce qui a un impact sur le réchauffement climatique et représente une érosion irrémédiable de la biodiversité. La crise de la rouille du caféier au Mexique est une illustration de la vulnérabilité des systèmes agroforestiers et des conséquences environnementales des politiques agricoles. Dans une étude récente, les auteurs se sont penchés sur les conséquences de cette maladie causée par un champignon microscopique (Hemileia vastatrix) sur la déforestation au Mexique, qui a augmenté de 32 % par an entre 2012 et 2018, en particulier dans les zones où était pratiquée l’agroforesterie. Par ailleurs, la déforestation accrue est aussi la conséquence de la stratégie d’expansion sponsorisée par le gouvernement, qui repose sur le remplacement des caféiers traditionnels par des hybrides robustes à la rouille.
https://theconversation.com/au-mexique-comment-une-epidemie-du-cafeier-a-accelere-la-deforestation-221374
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Mexique : Plus de 20 morts et des centaines de déplacés à Chicomuselo (Chiapas)
in DIAL , MARISCAL Ángeles, mars 2024
Si le Chiapas a été associé ces dernières semaines aux déclarations et rassemblements organisés par l’Armée zapatiste de libération nationale à l’occasion de son trentième anniversaire, d’autres événements, beaucoup moins réjouissants, ont aussi eu lieu dans la zone montagneuse de l’État.
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Plantations de palmiers à huile au Chiapas, Mexique : femmes en lutte contre le contrôle territorial et la violence
WRM, mars 2023
Les plantations de palmier à huile sont la cause principale de la déforestation dans le Sud-Est du Mexique. Un réseau de femmes s’est organisé au Chiapas pour dénoncer les mesures de coercition de l’État et des entreprises sur les paysan·nes pour qu’iels acceptent la monoculture de cet oléagineux sur leurs terres, qui entraîne l’abandon des pratiques ancestrales de préservation des territoires. Les femmes s’organisent dans la région et dénoncent l’accaparement de terres par l’État et les entreprises exploitantes, qui réduit les espaces de jardins agricoles, intensifie la contamination par des produits agrotoxiques et aggrave l’érosion des sols, le manque d’eau et de fourrage.
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Les causes derrière l’incendie du Centre de détention de migrants de Ciudad Juárez
NACLA , FORTON Jac (trad.), HEYMAN Josiah, SLACK Jeremy, octobre 2023
L’incendie qui a tué 40 personnes le 27 mars dernier est la conséquence prévisible de l’application des mesures binationales sur l’immigration par les États-Unis et le Mexique.
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Migrations en tout "genre" : Points de vue du Sud
LEROY, Aurélie, in ALTERNATIVES SUD VOL. 30, 1er trimestre 2023, 168 P.
La migration des femmes a longtemps été occultée par celle d’un référent masculin considéré neutre et universel. Selon une perspective étroitement économique, c’est l’homme pourvoyeur de revenus qui apparaît comme l’acteur principal de ces flux de population. La femme migrante, dépendante, campe dans des rôles sociaux secondaires de mère et d’épouse ou incarne la figure passive de la victime. Ces dernières décennies, la mise en visibilité du genre dans les théories des migrations a permis de déconstruire des catégories englobantes et de mieux cerner les effets réciproques des dynamiques de mobilité et de genre. Dans les pays du Nord à hauts revenus, on constate la proportion croissante de migrantes internationales. Cette division raciale et sexuée du travail expose une majorité de femmes migrantes à la violence, aux réseaux informels et à l’exploitation, dans les métiers du soin, du travail domestique ou de la prostitution.
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Régimes de mobilité et ordre genré : le cas de Puebla au Mexique
CORTES MAISONAVE, Almudena in ALTERNATIVES SUD VOL. 30, 1er trimestre 2023, P. 149-165
Les femmes centro-américaines qui cherchent à émigrer vers les Etats-Unis, s’inscrivent dans des régimes de mobilité néo-libéraux qui construisent et légitiment des catégories d’appartenance et d’altérité (femme, pauvre, indigène, peau foncée etc.), renforçant les inégalités et la stratification globale. Comme migrantes, elles doivent en outre composer avec un ordre de genre qui conteste leur autonomie et entend les soumettre à un pouvoir patriarcal par l’usage de la violence. L’Etat de Puebla, au Mexique, joue un rôle central dans les déplacements des populations centro-américaines, la violence sexuelle imposée par les gangs ou les hommes de la famille y sévit dans une impunité à peu près totale.
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Au Mexique, la course folle à l’habitat social et son échec retentissant
PAQUETTE VASSALLI, Catherine in THE CONVERSATION, 9 octobre 2022
Au début des années 1990, pour faire face aux besoins de logement des populations modestes, le Mexique a décidé de confier à la promotion immobilière privée la responsabilité de produire massivement une offre d’habitat social en accession à la propriété. Cette politique du logement recommandée par la Banque mondiale aurait permis la construction de quelque dix millions de logements. Des ensembles géants d’habitat social comptant plusieurs milliers de très petits logements ont été construits en périphérie des villes, loin des équipements, des services et des bassins d’emploi, sur des terrains acquis à faible coût. En raison de la mauvaise qualité des logements, de l’insuffisance des services et des équipements, mais aussi de l’insécurité dans les quartiers (problème social récurrent dans le pays) et des difficultés économiques rencontrées par les ménages pour rembourser leur prêt, les quartiers géants d’habitat social ont été abandonnés par les habitant·es, puis vandalisés, au point d’être réduits à l’état de ruine.
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Le président mexicain est-il le jouet des patrons ? : Les avancées, les concessions et les dîners d’Andres Manuel Lopez Obrador
CORREA, Anne-Dominique in LE MONDE DIPLOMATIQUE N°820, juillet 2022. P. 8-9
Cet article décrit la ligne de crête sur laquelle avance le président du Mexique depuis fin 2018. « Lentement mais sûrement ». Il est attentif à ne pas se mettre à dos le pouvoir économique et le pouvoir américain tout en gardant le cap du projet pour lequel il a été élu. A l’occasion des mesures pour la protection publique de l’énergie, il subit la pression du gouvernement américain, affronte l’opposition de conservateurs de plus en plus organisés mais persiste et bénéficie toujours du soutien des électeurs en 2022.
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Causes, crises et enjeux migratoires dans le corridor centro-américain
GRAMAJO BAUER, Lizbeth del Rosario in ALTERNATIVES SUD VOL. 29, 1er trimestre 2022. P. 29-44
Dans le corridor de migrations reliant l’Amérique centrale à l’Amérique du Nord, les Hondurien·nes, les Salvadorien·nes et les Guatémaltèques prédominent largement. La violence, la précarité et le regroupement familial sont les principaux motifs du départ. Mais ce sont les "caravanes" de migrant·es et la séparation des familles à la frontière qui ont révélé au monde un modèle massif d’exclusion sociale. Les pays d’Amérique centrale pourraient freiner la migration illégale par des programmes globaux de développement, mais une analyse critique de la politique migratoire des États-Unis est également nécessaire.
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Femmes d’Amérique centrale en quête d’asile en Amérique du Nord
DIAZ PRIETO, Gabriela in ALTERNATIVES SUD VOL. 29, 1er trimestre 2022. P. 65-74
Depuis 2013, les flux de migrant·es et de demandeur·euses d’asile en Amérique du Nord comptent de plus en plus de femmes avec enfants en provenance d’Amérique centrale, principalement du Guatemala, du Honduras et du Salvador. Iels fuient la pauvreté, l’insécurité et l’absence d’État de droit dans leurs pays. L’analyse de ces motifs d’exil et l’examen des politiques états-uniennes et mexicaines visant à contenir ces flux militent pour une meilleure intégration de la violence de genre dans les procédures d’asile et dans la protection internationale due à ces femmes.
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Politique migratoire mexicaine et "Triangle Nord" centro-américain
BENITEZ LOPEZ, Jazmin ; NAZARET REJON, Solangel in ALTERNATIVES SUD VOL. 29, 1er trimestre 2022. P. 85-102
La politique migratoire mexicaine a connu plusieurs réformes entre 2000 et 2020. Bien que des avancées aient été réalisées en matière de protection des droits des migrant·es d’Amérique centrale, les questions sécuritaires ont fini par reléguer ces progrès au second plan, sous la pression des États-Unis qui entendent faire du Mexique un État tampon entre eux et l’Amérique centrale. Cette situation modifie les relations du Mexique avec le "Triangle Nord" (Honduras, Salvador et Guatemala) de cette région.
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Travail précaire des Guatémaltèques dans le Chiapas mexicain
RIVERA, Carolina in ALTERNATIVES SUD VOL. 29, 1er trimestre 2022. P. 165-174
Les travailleurs et travailleuses guatémaltèques émigrent traditionnellement dans le Sud du Mexique pour y chercher un emploi dans les plantations, la construction ou le secteur informel. Migrations souvent clandestines sans espoir de régularisation. L’exploitation dont est victime cette main-d’œuvre étrangère n’a d’égale que sa forte vulnérabilité.
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La violence des frontières : Les réfugiés et le droit de circuler
JONES, Reece, PARIS : ELIOTT, 2022, 247 P.
Cet ouvrage porte sur la politique répressive des États vis à vis des migrations et la sécurisation des frontières des pays riches. Il montre que les frontières de l’Europe et celles du sud des États-unis sont des zones militarisées qui empêchent la libre circulation des personnes.
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De travailleurs mexicains sans-papiers à familles centraméricaines demandeuses d’asile : la transformation des flux migratoires à la frontière Mexique-États-Unis, 2005-2020
COUBÈS, Marie-Laure in IDEAS. IDEES D’AMERIQUES N°18, 2021.
Depuis plus de 10 ans on a assisté à une baisse drastique de la migration mexicaine sans-papiers vers les États-Unis, liée à la crise économique de 2008, à la politique répressive des États-Unis ainsi qu’au vieillissement démographique du Mexique. Cependant ce ralentissement ne touche pas les pays du triangle nord d’Amérique centrale où la situation économique et sociale désastreuse pousse des familles sur les routes de l’exil. Ces déplacements de familles s’accompagnent d’une transformation de la mobilité, passée de la clandestinité pour déjouer le contrôle frontalier à une stratégie de visibilité tant pour éviter les dangers de la traversée clandestine du Mexique que pour demander la protection internationale. Cet article mobilise diverses sources de données quantitatives, les registres des détentions à la frontière par les autorités des États-Unis et les enquêtes continues réalisées auprès des migrants aux frontières du Mexique. Cette perspective socio-démographique d’analyse des évolutions des 15 dernières années démontre que les flux migratoires à la frontière des États-Unis se sont radicalement transformés : les travailleurs mexicains clandestins ont été remplacés par des familles centraméricaines demandeuses d’asile (résumé d’éditeur).
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Mexique : un communiqué dévoile les paradis industriels et les enfers environnementaux dans le pays
VARGAS, Monica, TNI (Transnational institute), octobre 2021, 106 P.
Le communiqué analyse comment, dans les 30 dernières années, le Mexique est devenu l’un des principaux paradis industriels au niveau mondial, c’est-à-dire l’un des laboratoires les plus avancés pour le commerce libre et la dérégulation. Le néolibéralisme y a entraîné une vraie dévastation socio-environnementale que dénonce ce communiqué.
https://www.stopcorporateimpunity.org/wp-content/uploads/2021/10/Informe_Caravana_ToxiTourMexico_CAST.pdf
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