En l’absence d’une loi centrale pour les marchands ambulants, ces travailleurs népalais sont dépourvus de statut juridique et sont à la merci des autorités municipales. Comme dans le cas de Katmandou, parfois, les autorités ne manifestent aucune volonté de soutenir ces vendeurs ni d’améliorer leurs conditions de travail, bien au contraire.
Si le tourisme social et le tourisme solidaire constituent bien deux segments « nobles » – mais au poids relatif minime – du marché touristique contemporain, leurs objectifs, leur trajectoire et leurs publics les distinguent du tout au tout. Le premier, en déclin, vise l’accès des pauvres au tourisme pas trop lointain. Le second, en hausse, vend aux riches l’illusion d’aider les pauvres du bout du monde.
Dès les années 1980 déjà, l’idée de « dette écologique » s’est progressivement imposée dans les dénonciations militantes et scientifiques. Tantôt, dans ses versions les plus éthérées, elle apparaît comme une dette envers la planète, les écosystèmes ou le vivant. Tantôt, dans ses versions les plus politiques, elle s’affirme comme une dette vis-à-vis des pays du Sud, des populations pauvres ou des générations futures. Le ressort moral de cette dette peut donc être considéré comme double.
Pleine de promesses ou porteuse d’inquiétudes, l’intelligence artificielle (IA) est sur toutes les lèvres et ne cesse d’envahir les titres des journaux. Mais derrière les vagues de spéculation, elle incarne surtout le prolongement d’un capitalisme numérique qui pousse toujours plus loin l’exploitation écologique et humaine.
Taxer les super-riches, c’est bien. S’attaquer à la source même de leur fortune indécente, c’est encore mieux. Et c’est ce que propose un nouveau rapport, qui montre comment les milliardaires et les multinationales mettent à profit leur pouvoir de monopole pour s’arroger des marges toujours plus élevées, aux dépens de tout le monde.
Ce sont deux mots qui ne cessent d’être liés, et d’émerger au gré de l’actualité : ceux de « catastrophes naturelles ». Les titres de presse les convoquent pour évoquer pêle-mêle séisme, inondation, éruption volcanique, incendie de forêt, ouragans. Les autorités comme les assureurs et parfois encore les ONG et organisations internationales ont également cette expression dans leur vocabulaire.
Le langage et les expressions qui modèlent le discours sur le changement climatique ne sont souvent pas en phase avec les réalités des communautés les plus touchées. Cela doit changer. En effet, le langage et les expressions qui définissent les récits dominants reflètent, pour la plupart, une vision occidentale déconnectée des réalités vécues par les groupes marginalisés du Sud Global.